Les 20 km de Bruxelles à l'envers lors de la journée sans voitures
Aujourd’hui, c’est un premier test suite à ma reprise du running il y a 2 semaines : les 20 km de Bruxelles à l’envers.
Oui, vous avez bien lu, c’est le même format de course que l’originale qui rassemble plus de 40.000 runners chaque année.
Le gros point positif qu’il faut retenir, c’est que vous commencez par la descente de Tervuren — plus communément redoutée sous sa forme ascendante. Honnêtement, ça vous met bien en jambes et ça vous donne le rythme pour la portion qui longe le parc de Woluwé.
Avant d’aller plus loin dans le périple de cette course, petit aparté sur cette journée sans voitures.
Pour faciliter l’organisation de cette course — avec tout de même plus de 150 participants — les organisateurs ont profité du faible nombre de voitures dans les rues. Et c’est vraiment bien joué, tout a leur honneur.
Sur le chemin pour aller au Cinquantenaire, je m’émerveillais de voir tous ces cyclistes — des plus chevronnés aux touristes du dimanche — à sillonner les rues de Bruxelles, en tout liberté.
Cependant, tout n'était pas rose.
J’ai noté qu’il y avait un pourcentage élevé de gens qui ne prennent pas le vélo habituellement.
Et ça se voit :
- ça tourne à droite sans prévenir,
- ça zigzague sans se soucier des gens qui arrivent de derrière, de devant…
- Sans parler des trottinettes et des piétons qui se déambulent absolument n’importe où, n’importe quand.
Je reste donc assez mitigé sur l’intérêt de cette journée sans voitures qui peut bénéficier, certes, aux cyclistes chevronnés — et aux 20 km de Bruxelles à l’envers —, mais sans grand intérêt pour les autres, si ce n’est de causer plus d’accidents qu’autre chose.
Côté course, les premiers kilomètres se passent plutôt bien pour moi. Forcément, on évolue en descente — dans la montée de Tervuren. Je déroule à 4"30, sans faire d'efforts.
Arrivé sur le plat, je me prends une claque. Je vois que je peine à tenir un 4"30 sans trop taper dedans. À partir du km 6, je comprends que la course va être vraiment plus difficile que sur les 20 km de Bruxelles l'année passée.
Gros coup de chaud, je retire ma casquette (presque entièrement verte 😏). Je commence à perdre confiance, voyant mon rythme fondre comme neige au soleil.
Au km 10, ma copine est censée me ravitailler à l’entrée du Bois de la Cambre. Une erreur de positionnement du ravito combiné à un partage de position GPS hasardeux, nous nous rejoignons seulement à la sortie du parc au km 14.
Je suis complètement déshydraté, sur un rythme de 5”, voir 5”30. Je m'arrête même 10 minutes pour me rafraîchir la tête, m’hydrater et m’alimenter correctement avant de repartir.
J’essaie tant bien que mal de me remotiver mentalement pour repartir. Je décide donc d'attendre Florian, un jeune Bruxellois que j’avais rencontré au départ, pour finir la course.
Je repars, un peu déçu, mais avec en tête la satisfaction d’avoir pu encaisser cette semaine de 50km, avec un peu d’intensité sur la dernière sortie. Je crois que je termine en 1h50 (bien loin de mon temps de 1h26 de l’année dernière).
Je franchis l’arche du Cinquantenaire exténué, à bout de forces, mais content d’avoir pu en découdre avec cette course mythique revisitée, et le tout, dans la joie et la bonne humeur des participants.
Certes, le résultat n’est pas à la hauteur de mes espérances. Néanmoins, j’ai beaucoup appris durant cette course. Je sais garder un peu plus la tête sur les épaules vis-à-vis d’une contre-performance :
Le running reste un sport “plaisir”, et non un sport uniquement axé sur la “performance”.
Cette expérience en est une preuve d’humilité.
À noter quand même qu’il y avait des gens pour nous encourager, probablement se demandant quel genre de course peut être organisée lors de la journée sans voitures.
Si vous aussi, comme ces gens, vous découvrez les 20km de Bruxelles à l’envers, je vous invite à y participer l’année prochaine.
Le jeu en vaut la chandelle.